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Olivier Mosset "Monographie"

Première Monographie de l'artiste suisse, Olivier Mosset, éditée aux Editions du Griffon en collaboration avec les presses du réel.

Auteur : elisabeth wetterwald

Sortie prévue : septembre 2017

OLIVIER MOSSET

Né à Berne en 1944, Olivier Mosset s'installe à Paris en 1965 après avoir été assistant de Jean Tinguely sur plusieurs projets. Il fréquente un temps les Nouveaux Réalistes, qui l'introduisent dans le milieu de l'art, puis rencontre Daniel Buren, Michel Parmentier et Niele Toroni. Les quatre artistes se regroupent pour faire front et s'opposer à ce qu'ils jugent obsolète et intolérable en peinture (la sacralisation, le style, le geste, l'emphase, l'expression, la figuration).

Tout au long de l'année 1967, ils réalisent des “expositions manifestations” retentissantes qui resteront inscrites dans l'histoire de l'art (B.M.P.T.). Olivier Mosset se fait ainsi connaître pour ses tableaux carrés représentant un cercle noir sur fond blanc, tous identiques.

En 1968, il est engagé auprès du groupe maoïste Vive le communisme, et participe activement aux événements de Mai. Il fréquente des cinéastes, comédiens et artistes qu'on appellera les Zanzibar, d'après le nom de la Société de production qui finance leurs films.

La même année, il a une première exposition personnelle à la Galerie Rive droite à Paris. Il continue de peindre les mêmes “toiles à cercles” jusqu'en 1973.

A cette époque, il commence à reprendre le motif privilégié de son ancien collègue, Daniel Buren. C'est le début d'une longue série de tableaux où alternent des bandes verticales blanches et grises, puis blanches et différentes couleurs pastels. Insensiblement, les tons des bandes se rapprochent et il aboutit en 1977 à une grande toile presque monochrome.

Il part alors s'installer à New York où, face à la peinture néo-expressioniste qui envahit le marché, il fait alliance avec des artistes engagés dans des recherches matérialistes sur la peinture et le monochrome (la Radical Painting).

Quelques années plus tard, la peinture abstraite géométrique revient sur le devant de la scène, et Olivier Mosset réintroduit progressivement des motifs dans ses tableaux. Il est alors assimilé au mouvement Néo-géo. Il rentre en Europe et expose régulièrement avec les artistes suisses John Armleder et Sylvie Fleury.

Dès lors, son œuvre prend un caractère plus ludique, ou moins austère. On y trouve des motifs qui peuvent aussi bien évoquer des formes archétypales de la peinture abstraite du début du Xxème siècle que des signes ou des logos issus de la société de consommation.

A partir de 1990, il réalise également des sculptures, qui souvent remettent en jeu les problématiques liées au readymade. En collaboration avec de jeunes artistes, il conçoit aussi quelques motos et voitures customisées qu'il expose avec ses tableaux.

Tout au long de sa carrière, Olivier Mosset n'a pas cessé d'expérimenter. S'il est aujourd'hui consacré, en Europe et aux États-Unis, il reste ouvert aux plus jeunes générations d'artistes, collaborant ici et là à divers projets, organisant des expositions, produisant des films, toujours prêt à explorer de nouvelles voies.


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